LE SPORT SOUS L’ANGLE TECHNIQUE
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Nous sommes sans doute nombreux à nous demander pourquoi certaines personnes montrent des aptitudes bien meilleures que d’autres pour des activités spécifiques, ou pourquoi les athlètes de haut niveau font des étincelles dans leur discipline alors que d’autres sportifs – qui s’entraînent parfois davantage – ne parviennent pas à dépasser un certain stade.
POUR TOUT SPORTIF DE HAUT NIVEAU QUI SOUHAITE EXPLOITER TOUT SON POTENTIEL
Pour répondre à ces questions, il nous faut voir plus loin que le travail fourni par un sportif pour atteindre son objectif. Dans de nombreux cas, le travail fourni n’est en effet pas le seul élément important, les capacités génétiques de chaque individu interviennent aussi. Ces qualités individuelles gouvernent nos mouvements et nos possibilités, ce qui explique pourquoi les uns développent d’emblée une meilleure technique sportive que les autres.
Pour que nous puissions exécuter des mouvements précis par rapport à d’autres objets ou sites dans notre environnement, des organes sensoriels spécifiques doivent s’aligner et conjuguer leurs actions. Certains de ces organes sont extéroceptifs (c’est-à-dire qu’ils reçoivent des informations de l’extérieur du corps), tandis que d’autres sont proprioceptifs (ils reçoivent des informations de l’intérieur du corps). Au plus ces organes sont bien coordonnés les uns avec les autres, au plus précis seront les mouvements que vous pourrez exécuter.
La réception des informations provenant de l’extérieur de notre corps passe par nos organes sensoriels. Pour pratiquer un sport et bouger, les sens utilisés sont essentiellement la vue, l’ouïe et le toucher, autrement dit les organes cruciaux sont les yeux, les oreilles et la peau.
LES YEUX : Les yeux sont les principaux organes extéroceptifs. Ils comportent différents systèmes permettant de contrôler nos mouvements :
Le système focal : Ce système identifie les objets qui se situent dans notre champ de vision central. Cette identification d’objets est surtout influencée par l’incidence de la lumière sur l’élément à reconnaître.
Exemple : Au cours d’un sport d’équipe, le sportif reconnaît les membres de son équipe grâce à ce système.
Le système ambiant : Ce système est spécialisé dans le contrôle du mouvement qui s’effectue sur toute l’étendue du champ visuel. Cette fonction permet de détecter le mouvement et la position des objets dans la zone environnante, et détermine la relation entre vos propres mouvements et les déplacements de ces objets.
Le flux optique : Ce terme est utilisé pour qualifier le mode de réflexion de la lumière qui traverse l’œil à partir de l’environnement. Le flux optique transmet une variété d’informations sur les mouvements d’un individu dans cet environnement, à savoir :
- Stabilité et équilibre.
- Vitesse de déplacement dans l’environnement.
- Direction du mouvement par rapport aux objets dans l’environnement.
- Mouvement des objets environnants par rapport à l’individu en mouvement
- Le temps qui s’écoule avant qu’il y ait contact entre l’individu en mouvement et un objet.
LES OREILLES : L’oreille reçoit également des stimuli extéroceptifs, à savoir des sons qui permettent de mieux réagir ou guider la performance.
Voici quelques exemples de la façon dont des sons peuvent affecter la performance :
- Le son du rythme que nous adoptons en courant ;
- Le son peut donner des informations sur la force avec laquelle vous effectuez un exercice ;
- Le son provenant d’une articulation lorsqu’elle est soumise à un effort particulièrement lourd.
- Le sens de l’ouïe permet donc aussi au Functional Trainer de tenir compte des possibilités qui peuvent encore être exploitées pour approfondir l’exercice.
LA PEAU : La peau comporte de très nombreux récepteurs qui sont reliés à la moelle épinière. Par le biais de millions de fibres nerveuses présentes dans la peau, des informations majeures convergent vers ces récepteurs. Comme ces informations constituent une mine de renseignements utiles sur les mouvements que nous effectuons, elles sont ensuite dirigées vers le cerveau. Le cerveau réagit aux informations reçues en adaptant la position du corps pour que celui-ci exploite au mieux ses aptitudes et fournisse une performance optimale.
Voici quelques exemples typiques où la peau joue un rôle important dans le domaine du fitness et du sport :
- Lors d’une séance d’exercice en position couchée sur une balle de fitness, la peau reçoit des informations sur le glissement du corps sur la balle mais aussi sur le glissement de la balle sur le sol. Ceci se manifeste par une vibration basse fréquence qui nous incite à adapter notre façon de nous mouvoir ;
- Lorsque nous pratiquons des sports en plein air, notre cerveau reçoit en permanence des informations qui lui sont communiquées par la peau. Ainsi, un joueur de football tiendra compte du vent – perçu tactilement via la peau – pour faire en sorte que la balle soit envoyée plus puissamment dans la direction du vent.
Organes extéroceptifs
| Récepteurs musculaires | Fonction |
| Cellule fusiforme | Ces cellules contrôlent la longueur des muscles. Elles fournissent des informations sur la longueur et le tonus d’un muscle. Lorsque le muscle est étiré, ces cellules transmettent cet état au système nerveux central. Un muscle moins élastique transmet moins de stimuli, ce qui entraîne le relâchement du muscle. |
| Organe tendineux de Golgi | En plus de contrôler la tension des muscles, ce récepteur musculaire peut induire l’inhibition réflexe de la contraction d’un muscle pendant l’action. Ces petits organes tendineux sont stimulés aussi bien lors d’un étirement passif que lors d’une contraction active. |
| Fibres C | Fibres non myélinisées qui modulent nos sensations de douleur, les différences de températures et les démangeaisons. |
| Récepteurs articulaires | Fonction |
| Type 1 | Les récepteurs articulaires de type 1 adaptent les mécanorécepteurs de l’état statique à l’état dynamique.
Par ailleurs, ces réflexes toniques ont certains effets sur les muscles du cou, des membres, de la mâchoire et des yeux. Ils assurent notamment la perception posturale et cinétique. Leur dernière fonction majeure consiste à contribuer au système musculaire tonique. |
| Type 2 | Les récepteurs articulaires de type 2 assurent un ajustement postural rapide au moyen de mécanorécepteurs dynamiques ayant un seuil de réaction très bas. Ils agissent ainsi grâce à un système en trois phases par lequel ils provoquent des réflexes dans les muscles des membres, du cou, de la mâchoire et des yeux. |
| Type 3 | Les récepteurs articulaires de type 3 sont des récepteurs aux effets d’adaptation très lents, ayant donc un seuil de réactivité élevé. Ils contrôlent également la tension musculaire et l’induction des réflexes. Les récepteurs de ce type assistent l’organe tendineux de Golgi. |
| Type 4 | Ces fibres perçoivent la douleur et provoquent ainsi la stimulation des fibres nerveuses. Elles induisent ainsi des effets réflexogènes toniques sur les muscles du cou, des membres, de la mâchoire et des yeux. En outre, elles provoquent également des effets cardiovasculaires réflexes générés par le mouvement. |
| Système vestibulaire | Fonction |
| Système vestibulaire | Le système vestibulaire est très important dans la perspective du Functional Training. Il perçoit et gère le déplacement et la vitesse de mouvement de la tête, et ce sur les trois plans associés aux mouvements exécutés.
Ce système est principalement situé dans les systèmes cervicaux et oculaires. |
Améliorer le système proprioceptif permet d’obtenir des résultats fonctionnels optimaux.
Le système proprioceptif se compose de nombreux récepteurs qui agissent dans le cadre d’un réseau neuronal complexe et sont en outre chargés d’informer le cerveau de ce qui se passe dans l’environnement intrinsèque du corps. Ces données proprioceptives sont jointes aux informations émanant des organes extéroceptifs afin de former et d’envoyer au cerveau une représentation en temps réel de l’état actuel du corps, dans le but de susciter la réaction appropriée dans tous les systèmes corporels.
Le réseau neuronal est important, car il détermine la manière dont notre cerveau traite les informations sensorielles afin d’induire des actions motrices. Le réseau neuronal transporte les stimuli qui influencent l’activité de chaque faisceau musculaire individuel.
Au cours de l’entraînement, les propriocepteurs sont chargés de transmettre les informations au cerveau. Ces informations sont obtenues par le transfert de stimuli concernant la position, la pression, la tension, la torsion, ainsi que la longueur et le tonus de chaque muscle.
Pour atteindre un résultat fonctionnel optimal avec le programme d’entraînement, nous commençons par réaliser une analyse minutieuse, notamment en étudiant les effets neuronaux qui influencent le mouvement dans la vie quotidienne ou dans la pratique du sport. Nous devons ainsi examiner si les récepteurs articulaires de type 1 activent bien le système musculaire tonique, car cette activation est essentiellement responsable de la stabilisation des articulations. Si cet aspect est négligé, par exemple lorsque l’on s’entraîne sans encadrement, il se peut que les récepteurs articulaires ne soient pas suffisamment stimulés. Il en résulte une perte des compétences motrices avec à la clé l’adoption d’une mauvaise posture. Un dernier argument qui montre l’importance de la stimulation des muscles toniques réside dans le fait qu’elle évite la détérioration des articulations.
Voici à présent quelques informations cruciales à prendre en compte lors de l’élaboration d’un programme d’exercices. Certains objectifs doivent donc toujours être poursuivis si l’on veut atteindre des effets physiologiques optimaux :
- Les exercices doivent toujours être conçus de manière à se concentrer sur le système tonique et le système en trois plans du corps. Il en résulte une plus grande stimulation neurologique, et cela exige davantage de compétences ;
- Une attention particulière doit être accordée à la bonne position, car une posture mal adaptée conduit souvent à du stress au niveau ergonomique, à une adaptation déficiente à un programme d’exercice et de là à des lésions corporelles. Lorsqu’un exercice est effectué de manière répétée en adoptant une mauvaise position, il s’ensuit des stimuli qui font croire au cerveau qu’il est normal d’opter pour cette posture dans ces circonstances. Cette mauvaise position exercera des effets néfastes sur les activités de la vie quotidienne ou dans la pratique du sport ;
- Presque toutes les activités menées au travail ou dans un contexte sportif exigent que le corps se déplace dans un environnement instable sur le plan tridimensionnel. En outre, pouvoir adapter sa vitesse de mouvement est un aspect très important dans le sport ou dans les activités quotidiennes. Il est donc important de développer ses capacités d’équilibre et de coordination. Les exercices montrés ici font appel à la fois aux systèmes musculaires toniques et au système en trois phases ;
- Le rôle du Functional Trainer consiste à guider les personnes vers des méthodes d’entraînement appropriées, car lorsque le corps a subi une première fois une blessure grave, il est difficile d’obtenir une restauration à l’état initial.
Chaque activité constitue une tâche spécifique pour le système moteur. Pour parvenir à l’exécution correcte d’un programme d’exercices, nous dépendons de la capacité et de la rapidité à laquelle le système moteur avance les réponses appropriées.
Pour induire ces stimuli physiologiques dans le corps, nous utilisons autant que possible des surfaces instables, par exemple une balle de fitness (Swiss Ball), une planche d’équilibre (balance board), mais aussi certains appareils qui nous permettent d’effectuer de larges mouvements, comme les stations de tirant à câble et les poids libres.
En développant notre capacité à stabiliser rapidement les articulations et en recevant des stimuli variés, nous améliorons les prestations et évitons des lésions à long terme.
Les cours doivent-ils avoir lieu au club de fitness ? Absolument pas ! Je peux également vous proposer des séances de Functional Training chez vous, sur un court de tennis, sur un terrain de foot, en entreprise, à la mer, en forêt, etc. N’hésitez pas à me contacter !
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